« Kunming, le 29 janvier 2004
Je disais donc que je suis partie à la recherche d'un hôtel.
Ce qu'il y a de nouveau ici c'est que personne ne te sollicite. C'est merveilleux, dans un sens, mais ça rend aussi les choses plus compliquées. Surtout quand les pancartes sont uniquement en chinois. Heureusement, la plupart du temps, le nom des grandes artères est aussi inscrit en anglais.
J'aurais pu prendre le taxi mais j'ai choisi de ne pas le faire. J'ai donc marché longtemps parce que le terminus était loin du centre-ville où je voulais aller et de l'hôtel que je cherchais, en particulier. Ça m'a permis d'apprécier le calme relatif (il y a tout de même environ 4 millions d'habitants), l'ordre et la beauté de la ville. Les rues sont larges, il y a des feux de circulation, des voies cyclables bien entendu, c'est dégagé, propre, il y a de nombreux magasins et boutiques...très différent de ce que j'avais vu à date! Ça ressemble plus à l'Amérique, heureusement ou malheureusement...En tout cas, c'est un choc: ils ont grandement prospéré
les petits chinois qu'on achetait à l'école primaire!!!
J'ai finalement trouvé une chambre dans ce qu'on appelle une auberge de jeunesse mais je ne l'aimais pas...alors je suis déménagée dans un endroit où je paye moins cher et qui est tout neuf, tout propre et très bien situé. Le seul hic, le personnel ne parle pas l'anglais parce que la clientèle est chinoise. On arrive tout de même à se comprendre.
Il y a peu de touristes à Kunming et ils sont tous au même endroit, soit à l'hôtel où j'ai dormi la première nuit. Je peux marcher pendant des heures sans en croiser un seul. C'est merveilleux! Il n'y en a pas à l'hôtel où je me trouve maintenant ni au café Internet d'où je vous écris pour 2,5 yuans (moins de 30 sous) de l'heure.
Le matin de mon arrivée, je suis allée demander mon visa pour le Myanmar, où je me rendrai vers le 12 février, avec un guide et ayant en main une permission spéciale (zone interdite), en voiture dans une région où il y a beaucoup de minorités (qui donnent supposément du trouble au gouvernement totalitaire)...On doit normalement prendre l'avion pour aller au Myanmar...c'est-à-dire qu'on peut traverser la frontière à plusieurs endroits mais sans faire plus que quelques kilomètres car il y a encore beaucoup de régions interdites aux touristes (comme je le disais, régions habitées surtout par des minorités).
Le lendemain, j'ai aussi demandé mon visa pour le Laos, comme ça je n'aurai plus à courir les ambassades.
Aujourd'hui ou demain, je vais sans doute faire du vélo ou de la marche...et explorer la ville davantage. Samedi, je prendrai probablement l'autobus pour Lijiang où sont censés être les plus beaux paysages du Yunnan et même de la Chine. Le seul hic, il fera encore plus froid car c'est au nord-ouest, dans les montagnes.
À date, j'aime beaucoup la Chine et je me débrouille plutôt bien. J'ai réussi à prendre des repas dans des cafétérias où tout est écrit en chinois et où il faut payer à l'avance (je peux manger une soupe énorme ou différents plats de nouilles pour 25 sous). J'ai aussi fait mon épicerie, je me suis acheté des bas et un "polar" et je suis allée au marché de fruits.
La nourriture, au Yunnan, est délicieuse. Je reprendrai sans doute les kilos perdus...:-(
Le seul problème: les chambres d'hôtel (dans mon budget) ne sont pas chauffées et je gèle! J'apprécierai beaucoup le sud de la Chine lorsque
j'y arriverai...»