Myanmar-4
Chronique 32
« Nyaungshwe, le 21 février 2004
Je jette une autre bouteille à la mer...
Le Myanmar, anciennement la Birmanie, a changé de nom en 1988 lorsque le gouvernement a décidé de purger le pays de son ancien régime colonial (britannique). Plusieurs villes et régions géographiques ont aussi subi le même sort, par exemple, Pagan est devenu Bagan et la capitale, Rangoon se nomme maintenant Yangon.
La dernière fois, je vous écrivais de Bagan où je devais, le lendemain, faire un autre jour de vélo. Ça ne s'est pas tout à fait déroulé ainsi. Pendant que je prenais mon déjeuner (inclus dans le prix de la chambre à 5$ US la nuit) sur ma jolie petite terrasse ensoleillée, le gérant est venu me demander si j'étais intéressée à visiter le Mont Popa, avec trois autres personnes, en taxi, ce qui représentait un montant de 5$ US par personne pour environ quatre heures de route, une visite dans une petite ferme familiale, le temps de monter les 777 marches menant à la pagode tout en haut du mont et le dîner.
J'ai accepté
car, de toute façon, le Mont Popa était sur ma liste de choses à visiter. C'est une montagne très spéciale, un ancien volcan, dont il ne resterait que le cratère qui se serait solidifié. Le reste se serait érodé.
777 marches ce n'est rien après en avoir monté au moins trois fois plus pour me rendre sur Mandalay Hill...
La visite de la ferme fut très intéressante. Ils fabriquaient, entre autres, du jus, de la bière, du vin et des bonbons de sucre brun, à partir de la sève de palmiers, un peu de la même façon que chez nous avec la sève d'érable. Ils fabriquaient aussi de l'huile d'arachides en écrasant, avec une meule actionnée par une vache, les arachides provenant de leur terre. Ces gens-là vivaient très simplement...ils n'avaient rien mais ils avaient tout!
Le lendemain, à 4 heures et demie du matin (le gérant s'est levé pour me préparer à déjeuner), j'ai pris l'autobus en direction d'Inle Lake mais je suis descendue avant...soit à Kalaw.
J'étais la seule à descendre à cet endroit sur lequel j'avais très peu d'informations dans mon Lonely Planet sauf un petit paragraphe disant qu'on pouvait y faire du trekking dans les villages de minorités avoisinants.
Il y avait quelques Japonais dans le bus qui s'impatientaient pendant que l'aide-chauffeur cherchait mon sac parmi tous les bagages empilés sur le toit.
Ce fut un long trajet de 9 heures et j'étais très contente d'avoir fait ce choix. Les routes sont très mauvaises ici. Il n'y a qu'une seule voie, plus ou moins pavée, tout étant fait à la main...et les accotements sont très
poussiéreux. » |
Excursion au Mont Popa
Fabrication artisanale d'huile
d'arachides. Les pas du boeuf
font tourner un pilon qui
écrase les arachides contenues
dans le chaudron de métal
d'où s'écoule l'huile qu'on
recueille à mesure.
Petit commerce de campagne
où on fabriquait outre l'huile
d'arachides, des produits
dérivés de la sève des
cocotiers:
bonbons, alcool, jus...
C'est le même principe que la
récolte de la sève d'érable...
c'est juste un peu plus haut!
Surtout lorsqu'on veut aussi
le coco.
Des enfants de la campagne.
Ils auraient dû être à l'école
(sauf le jeune bébé)
mais ils n'avaient pas les
moyens pour s'y rendre.
La sève que l'on fait
ici bouillir.
Le fameux Mont Popa,
vu dans son ensemble.
Le Mont Popa
est un ancien
volcan dont il ne reste
que
le cratère solidifié.
Il faut
monter 777 marches
pour
accéder à la pagode,
tout
en haut de la colline.
Oui, j'y suis montée après
cette photo.
Le Mont Popa et le temple
tout en haut, vus de plus
près.
Sur le sommet
du Mont Popa.