« Luang Prabang (Laos), le 18 mars 2004
Ce fut un peu difficile pour moi de trouver des services de courriel ces derniers jours...mais disons que j'ai souligné mon 60e anniversaire (le 15), entre autres, en franchissant la frontière du LAOS.
Je l'ai aussi fêté le 12 (à Sukhothai), le 13 et le 14 (à Chiang Rai) et le 15 (à Huay Xai) et comme je voulais célébrer ce chiffre 60, qui fait peur à bien du monde, de façon toute particulière (voyage en Asie), disons que c'est très bien réussi!
CHIANG RAI
Je vous avais quitté en vous disant que je partirais pour Chiang Rai le 13, après avoir coupé les racines qui me retenaient à Sukhothai. Ce qui fut fait. J'ai donc pris l'autobus à 9h00 et je suis arrivée dans ma nouvelle ville vers 17h00.
Il n'y a pas grand-chose de particulier à Chiang Rai sauf que c'est un bon point de départ pour le "trekking" dans les villages de minorités (ce que j'avais déjà fait à Chiang Mai). J'y suis donc venue surtout pour me rapprocher de la frontière du Laos. J'ai tout de même loué un vélo pour explorer les alentours, ce qui fut fait en à peine quelques heures.
Je vais vous parler un peu du "trekking" dans les villages de minorités. Je pense que, dans la majorité des cas, la visite des villages est un faux prétexte. Personnellement, comme d'autres touristes naïfs, je voulais voir comment vivaient ces gens dans les montagnes du fameux triangle d'or dont le centre d'attraction se situe, en réalité, à Sop Ruak (je n'y suis pas allée) où des autobus remplis de "tout-tristes" amènent ces derniers se faire photographier sous la pancarte "Welcome to the Golden Triangle", à l'endroit où se rencontrent les frontières du Laos, du Myanmar et de la Thaïlande.
Cependant, lors de
cette excursion, je n'ai pas vu grand-chose de la vie des minorités.
À mon avis, selon ce que j'ai moi-même constaté et selon les témoignages d'autres personnes qui ont participé à de telles randonnées dans les villages, ces dernières sont surtout recherchées par des jeunes qui veulent goûter à l'opium...ou avoir accès aux autres drogues fumables, et cela se fait ouvertement. (Il y a des exceptions...les touristes naïfs...ahah!)
Les peuples des montagnes cultivent encore de l'opium, pour leur consommation personnelle (?) et, grâce à l'aide des guides de "trekking", qui en consomment eux-mêmes, ils en vendent aussi (illégalement) aux participants des randonnées. Donc, les soirées de ces excursions sont souvent consacrées à l'expérimentation et à la consommation de drogues, pour la majorité des "randonneurs".
Ce qui est étonnant, c'est que tout le monde le sache, que ce soit presque devenu un système organisé et que la police, avec ce qu'on connaît, le tolère...Ce qui est très bien, dans un sens! Les gens devraient être en mesure de décider et de choisir, comme pour bien d'autres choses d'ailleurs...Mais là, je ne veux pas
m'embarquer dans un long sujet de discussion philosophique...
J'ai donc couché à Chiang Rai deux nuits et le 15, j'ai pris l'autobus pour Chiang Khong...ma dernière ville, pour le moment, en Thaïlande. »