« Songkhla, le 12 avril 2004
SONGKHLA (1)
Je devais passer quelques jours sur une plage avant de me rendre à Bangkok pour y prendre l'avion de retour mais je ne suis restée à Ko Bulon Leh que deux nuits et un seul jour...
Je devais donc me choisir une autre destination, non prévue au programme.
Sur le traversier me ramenant à Pak Bara, j'ai consulté mon "Lonely Planet" et j'ai opté pour Songkhla, située sur le bord de la mer, sur la côte est cette fois, dans le golf de Thaïlande (ou mer de Chine). Je ne savais toutefois pas comment m'y rendre...
À Pak Bara, j'ai pris le minibus pour Hat Yai, point de jonction de plusieurs destinations, me disant que j'y trouverais sûrement un moyen de transport pour Songkhla.
Deux heures plus tard, à Hat Yai, on m'a demandé où je désirais aller, en souhaitant me vendre une place sur un autobus VIP ou un taxi. Lorsque j'ai répondu "Songkhla, par le bus régulier", on m'a regardée de travers et on m'a pointé une direction. Là, un autre type m'a fait signe de monter dans la boîte d'un camion sur lequel il n'y avait rien d'inscrit.
Les gens ne sont pas bilingues, ils savent juste dire les phrases utiles pour le commerce, telles que "Where do you want to go?" Après, la conversation est TRÈS limitée, sous forme de signes, sans ou avec le sourire dépendant de la réponse obtenue.
J'ai donc fait confiance. J'étais la première embarquée mais ça n'a pas été long que la boîte fut bondée. On est parti une fois que le chauffeur eut bien rempli tous les espaces vides.
Une heure et demie plus tard, il n'y avait plus que moi dans la boîte, et on m'a débarquée au terminus des autobus VIP allant à Bangkok...ouais...loin des "guesthouses", bien entendu. J'ai demandé des informations au guichet de vente des billets mais personne ne parlait l'anglais (c'est une ville non touristique). J'ai donc marché un peu pour tenter de me situer mais comme la copie du guide que j'ai acheté pour remplacer celui perdu à Singapour date de 1995, il y a bien des choses qui avaient changé.
Je me suis donc adressée à un motocycliste taxi, qui a consulté ses nombreux confrères et ils en sont arrivés à un consensus sur l'hôtel que je leur avais indiqué sur la carte du guide. Ils ont désigné le plus bilingue (?) de tous pour venir m'y conduire, ce qu'il a fait.
Une fois qu'il fut reparti, deux vieux bonhommes sont sortis de l'hôtel en question presque en courant et en me faisant des grands signes "NON", en me chassant comme une sorcière (?)...J'en étais à nouveau au point de départ...
Un autre motocycliste s'est arrêté...Lui, pour mon grand bonheur, connaissait un endroit...le "Amsterdam Guesthouse" où je fus, cette fois, très bien accueillie...ouf! La propriétaire est Hollandaise et son hôtel est charmant. On se croirait chez sa grand-mère tellement il y a de salons, de meubles, de tables et de souvenirs accumulés au fil des années, qui rendent l'endroit très chaleureux et lui donnent un cachet très particulier.
Elle m'a offert deux chambres, dont une très vaste avec immenses fenêtres et balcon, qu'elle m'a finalement laissé pour 150 baths (5$ CAD). Il y a un très bon petit restaurant, pas dispendieux, juste à la porte à côté (même pas besoin de remettre les chaussures qu'on doit laisser à l'entrée du guesthouse). Il était 15h30, je n'avais rien avalé depuis la veille alors c'est le premier endroit que j'ai visité.
Songkhla ??? Le paradis, selon moi et ce que j'ai vu à date, est plutôt là que sur une île remplie de touristes pris en otage...
Je vous en reparle...»