Cambodge-1

« Siem Reap, le 19 décembre 2003

Je disais donc que j’avais quitté Bangkok, hier, le 18, pour un long, pénible, instructif et intéressant voyage de 14 heures en autobus m’amenant à Siem Reap, au Cambodge. C’est à partir de cette ville qu’on peut visiter les nombreux temples d’Angkor (si vous voulez en savoir plus à ce sujet, je vous conseille de jeter un oeil sur certaines pages du site www.berclo.net dont la suivante : http://berclo.net/page94/94fr-cambodia-2.html etc.)

Le Cambodge, c‘est un choc!!! Beaucoup plus que la Thaïlande, parce que la pauvreté et la misère y sont apparentes dès qu’on passe la frontière.

Ce qui frappe, en entrant? La poussière, les montagnes d’ordures (du moins les premiers milles après Poipet) et le SOURIRE des gens!

Pour le peu que j‘en ai vu jusqu’à maintenant: ils vivent, majoritairement, dans des cabanes improvisées, genre de tentes en bois, ouvertes aux quatre vents et aux moustiques, avec les vaches, les poules, les cochons, sur le bord de la route poussiéreuse, tellement poussiéreuse que les feuilles des arbres et tout ce qui est plus ou moins près de cette route (?) est de couleur ocre. Je sais maintenant pourquoi ils sont tous masqués (ou presque) et pourquoi on met les bagages DANS l’autobus au lieu de les placer dans les compartiments...HEUREUSEMENT!

Ils se promènent à 3-4-5… sur des vélos, des motos ou dans des charrettes tirées par un moteur de tracteur (qui ont remplacé les boeufs) et ils sourient aux touristes...un vrai sourire...C’est fascinant! De quoi nous plaignons-nous?

Le voyage en autobus ne devait prendre que 9 heures, il en a pris 14!

Premièrement, à cause des formalités aux douanes (pour ceux qui n’avaient pas leurs visas...je sais donc maintenant qu’il est possible de se le procurer en entrant par la route, ce qu’on niait dans le guide...qui date tout de même de 2001...ça change tellement vite ici...).

Deuxièmement à cause des routes. Je n’ai jamais vu des routes si INCROYABLEMENT mauvaises!!! Je tente de visualiser à quoi ça peut ressembler pendant la saison des pluies...ouf!

Troisièmement, à cause du manque d’organisation et de la confusion...On se demande sans cesse si on va arriver quelque part...Ça peut même devenir inquiétant lorsque la noirceur se met de la partie, qu’on change de bus pour la 3e fois, qu’on cherche les bagages dans le fouillis général et qu’on ne porte qu’un semblant de collant jaune pour s’identifier à telle ou telle compagnie faisant le service de transport...Il vaut mieux prendre ça en riant et jouir de l’expérience...

Enfin, quatrièmement, (et ça il faut le comprendre) parce qu’ils essaient de tirer le plus de $$$ possible du voyage: en amenant les gens manger à certains endroits, en arrêtant dans des haltes où les vendeurs ambulants les entourent et les supplient et en les amenant même dans certains « guesthouses » pour tenter de leur louer une chambre pour la nuit...et, comme il est tard et que tout le monde a hâte de se loger, ça doit parfois marcher...

Moi, j’avais une réservation faite par Internet...il a donc fallu que je m’obstine un peu pour que le minibus me dépose près de l’hôtel...ce qu’il n’a pas fait, bien entendu. À la place, un jeune homme, nommé Heng, est venu me reconduire en "motorbike" (une expérience ça aussi avec le poids du sac à dos qui me tirait vers l'arrière)...et m’a proposé d’être mon guide et chauffeur, pour le lendemain...Il était très souriant, bilingue et ne demandait que 6$ US pour une journée...C’est quelque chose qui se fait très couramment et c’est un bon moyen de créer un contact avec le Cambodge...Je vais lui dire oui, je crois, pour samedi...car le complexe des temples est immense et Heng semble bien le connaître!

Arrivée à l’hôtel où j’avais réservé, mon nom n’était plus sur la liste (il était plus de 22h00)...Un jeune homme m’a donc conduite dans un « guesthouse » voisin (Lovely Guesthouse) dont la porte d’entrée (une grosse barrière haute de 12 pieds) était fermée à clé et gardée par un gros chien aboyant et dont les propriétaires semblaient dormir...pas rassurant car je me suis dit que si j’entrais là, je me trouverais comme emprisonnée...Pendant quelques minutes, je ne me suis pas sentie très brave...En plus, la chambre qu’on m’offrait était au rez-de-chaussée, tout le monde était très souriant et on me montrait la liste des pensionnaires, tous des hommes!!!!...Ah! nos clichés!

Finalement, la chambre était IMMENSE, avec des plafonds de quinze pieds, un lit IMMENSE (« king size » ou plus grand), une salle de bain privée IMMENSE (douche à l’eau froide cependant...ahah!), un grand garde-robe, un espace de rangement, des crochets, une table, une chaise, une serviette, du savon et même du papier de toilette...le grand luxe (du jamais vu: depuis que je suis partie, tout ce que j’ai eu c’était une chambre où le lit entrait à peine, un crochet et un tabouret très bas) et c’était très propre et très tranquille...et bien gardé...ahah!...trop bien à mon goût, au début! On me l’offrait à 5$ US la nuit...Il était tard et j’étais fatiguée du voyage alors, malgré mes craintes plus ou moins fondées (surtout celle de me savoir prisonnière), je l’ai prise...Cela s’avéra être un excellent choix! Je pense que je vais la garder car, ce matin, je suis allée visiter celle que je devais d’abord avoir, pour le même prix mais dans un plus beau « guesthouse »: beaucoup plus petite et pas de salle de bain privée!!!

Où je loge, il y a tout de même une cour intérieure et un petit resto où on peut manger pour pas cher...j’y ai déjeuné ce matin et c’était très convenable...

Ensuite, j’ai pris une grande marche pour me familiariser avec les environs...Chaque dix pas, il y avait quelqu’un pour me proposer un tour de moto, de taxi vélo ou semblable mais ces gens n’étaient pas insistants et gardaient leur sourire même si je disais non (mieux qu’à Bangkok). À date, j’aime bien le Cambodge!

Je vous reviens pour plus d’informations et peut-être des commentaires différents après quelques jours passés ici!

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