« Mont-Saint-Hilaire, le 29 avril 2004,

J'ai peur d'oublier tout ce que j'ai vu et ressenti pendant ces deux jours, c'est pourquoi je me dépêche de vous écrire...ahah!


TOKYO-2

J'ai fait une erreur dans la chronique précédente: c'est entre 9h00 et 17h00 qu'on ne pouvait rester dans la chambre...donc, pas de grasse matinée, ce que j'aurais facilement fait le deuxième matin. (C'est toujours quand on ne peut pas que l'on a envie...ahah!)

Je n'avais pas trouvé de café Internet la veille, par contre on pouvait utiliser l'ordi de l'IH entre 10h00 et 17h00 (encore des règles très strictes), debout au comptoir, avec des 100 yens aux dix minutes. JF m'avait posé une question concernant mon retour à Dorval et je devais répondre, j'ai donc attendu qu'il soit 10h00 pour remplir cette mission. De toute façon, je croyais que c'était mieux de ne pas me lancer au centre-ville à l'heure de pointe.

Cela accompli, j'ai tenté d'apprivoiser le métro et je me suis rendue dans le quartier Tokyo-centre où j'ai marché toute la journée: Palais impérial et jardins du Palais (il y en a au moins trois), édifices gouvernementaux, temples, Parc Hibiya Koen, nombreux autres parcs à la japonaise, quartier Ginza (l'endroit rêvé pour les adeptes de magasinage), Baie de Tokyo, etc. Tout est beau et propre.

Je n'ai jamais été bousculée dans le métro et je m'y suis promenée à l'heure de pointe, en plein centre-ville. Je n'ai pas vu les fameux "pousseurs" du métro, non plus. J'ai vu des wagons presque pleins, cependant, sur certaines lignes plus fréquentées et j'ai observé l'effervescence de la foule pour se déplacer d'un train à l'autre, comme à Montréal.

Par contre, bizarrement, j'ai ressenti un grand calme dans cette ville (par rapport à Bangkok, Ho Chi Minh, Hanoi, Yangon...). La population atteint près de 12 millions d'habitants mais ça ne parait pas. Dans le centre-ville, on peut presque traverser les rues sans regarder...c'est sûr qu'avec un tel système de transport public, les gens n'ont pas besoin d'utiliser la voiture...

Je croyais aussi que les petites rues dans le quartier où j'habitais étaient piétonnes, ce qui n'était pas le cas, mais on pouvait y circuler comme tel.

Encore une fois, proverbe laotien: « Dix "on dit" ne valent pas ce que j'en vois! » AhAh!

Des paradoxes cependant: il y a des machines distributrices à tous les coins de rue, mais les guichets ATM sont rares et non fonctionnels pour les étrangers (sauf ceux de l'aéroport) et je n'ai pas vu un seul café Internet! J'imagine qu'ils ont des ordinateurs à la maison, contrairement aux autres pays d'Asie...?

Ce qui a fait en sorte que le dernier soir, à cause du prix du métro, et du 2 000 yens de la clé, j'ai manqué d'argent liquide. Impossible de tirer un sous de la dizaine de guichets automatiques que j'ai visités et les banques étaient fermées. Tokyo est bien le dernier endroit où j'aurais pensé qu'une telle chose m'arriverait.

Heureusement, il y a les cartes de crédit et j'ai pu souper mais cela m'a obligée à manger dans un vrai restaurant où les prix étaient naturellement plus élevés (je m'en suis tout de même tirée pour moins de 12$). Cependant, avec le 2 000 yens qui me revenait le lendemain matin, je pouvais tout juste me rendre à l'aéroport: donc, pas de sous pour déjeuner...:-(

L'aéroport de Narita comporte deux terminaux et plusieurs étages. C'est immense! On n'en finit plus de marcher pour se rendre d'un endroit à un autre. Il y a cependant une navette entre les deux terminaux. Et, bien entendu, c'est super fonctionnel. J'y suis arrivée vers 12h30, à cause du manque de sous, et l'avion
décollait à 18h25. (J'ai eu le temps de visiter).

Un vol relativement calme, sur un 777 d'American Air Lines. Un avion super confortable, beaucoup d'espace, mais pas un aussi bon service!
 

Quelques observations très personnelles (non scientifiques...ahah!):

- Les Japonais sont très dociles, ils attendent le feu vert même lorsqu'il n'y a pas une seule voiture à l'horizon.

- La majorité des hommes portent l'habit foncé et la cravate et les femmes, souvent, le tailleur.

- Ils ont des formules de politesse qu'ils récitent comme des robots, dans les restaurants et les magasins, surtout.

- Ils ne travaillent pas tous 12 heures par jour: j'en ai vus plusieurs qui rentraient chez eux à 16h00 ou qui prenaient le café sur une terrasse (c'est vrai que je ne sais pas à quelle heure ils sont rentrés au travail le matin...ahah!)

- Ils ne sont pas bilingues, sauf exception donc ils sont gênés et embarrassés lorsqu'on se présente devant eux.

- Les maisons et appartements ne sont pas tous aussi petits qu'on le croit: j'ai vu de superbes grandes maisons et des appartements de grandeur ordinaire (c'est vrai non plus que je ne sais pas combien de personnes y habitent...ahah!).

C'est très grand Tokyo et deux jours sont loin d'être suffisants pour tout voir mais j'en ai eu un bon aperçu en marchant et dans le train vers Narita. C'est une belle ville de contrastes, au quartier des affaires industrieux, au quartier commercial débordant de choix, aux parcs attrayants et aux petits quartiers pleins de recoins charmants qu'il vaut certainement la peine d'explorer.

Je suis revenue au Québec, physiquement du moins...le 22, en fin de journée...et je trouve très difficile la transition entre ces deux modes de vie totalement différents. J'ai surtout beaucoup de difficultés avec ce complexe quotidien d'ici...ça prend tellement de choses...