Récits de voyages de JoL'Une

 

 

 

 

Thaïlande-12

Chronique 61

 

« Mont-Saint-Hilaire, le 29 avril 2004

À Bangkok, mon avion était prévue pour 22h35, le 19. Je m'étais donc dit que j'aurais amplement le temps, en partant de Ban Than Tawan assez tôt, pour aller magasiner des souvenirs dans le centre-ville, au marché non loin de Khao San Road, en fin d'après-midi. Je n'avais pas choisi de prendre l'autobus la veille car c'était le retour à la maison de tous les gens qui avaient visité leur famille pendant le Songkran (Water festival) et je risquais de ne pas avoir de billet.

J'ai donc quitté le village vers 9h00, le 19, en montant à bord d'un taxi camion (dans la boîte) se dirigeant vers Kamphaeng Phet (un trajet d'environ une heure), d'où partaient de nombreux autobus en direction de Bangkok.

Dans la boîte, il y avait un vieux monsieur avec un chat et les deux semblaient avoir une relation de grande complicité. Le chat regardait son maître avec admiration, l'homme regardait son chat avec amour et attention et le chat était très calme même s'il était en liberté, sur les genoux de l'homme. C'était captivant à observer. Ils se comprenaient sans se parler et il s'en dégageait une touchante intensité affective.

Surprise! À Kamphaeng Phet, on m'a répondu, avec beaucoup de difficulté (personne ne parlait vraiment l'anglais) que tous les autobus étaient "full" à cause de la fin du festival. Wow! J'ai eu un bref moment de panique et ensuite je me suis dit, qu'au pire, je manquerais l'avion...ce qui n'est pas la fin du monde!

Je talonnais quand même la jeune fille responsable, ainsi que le type qui se chargeait de l'embarquement, pour ne pas qu'ils m'oublient (même si on ne se comprenait que par gestes) et ils ont fini par m'envoyer à une de leurs collègues, un peu plus bilingue (?). Après maintes démarches, elle m'a déniché une place sur un autobus VIP partant à midi! Ouf! Ça ne me donnait pas beaucoup de latitude mais c'était bon.

C'était un autobus VIP thaïlandais, pas un VIP pour les touristes, c'est différent. Surtout à cause du prix (0,60$ de plus que le tarif du bus régulier). Il y a tout de même une hôtesse à bord et elle sert des breuvages, des collations et, cette fois-ci, même un repas. Tout ça pour 220 baths (7,59$ CAD) pour un trajet de 5 heures et demie (en temps normal).

Le fameux bus a quitté avec une heure et trente de retard, la raison étant l'affluence causée par le Songkran. Je commençais à avoir moins de latitude...

Environ 100 km au nord de Bangkok, la circulation s'est mise à ralentir, toujours en raison du nombre élevé de gens revenant de ce long congé. Plus on approchait de Bangkok et moins la circulation était fluide. À certains moments, c'était carrément bloqué et arrêté!!! La latitude diminuait à vue d'oeil...et la période de magasinage aussi...

Pour me stresser davantage, le bus arrêtait pour toutes sortes de raisons: faire le plein d'essence (je n'ai jamais vu ça au Québec, et vous? Ça m'intéresserait de le savoir si la réponse est positive...), faire provision de liqueur et d'eau, aller chercher de la bouffe, changer de chauffeur, prendre de la glace, se rapporter au contrôle, etc.

Finalement, on est arrivé au terminus du nord-est de Bangkok vers 20h00!

De là, je pensais utiliser le transport en commun pour me rendre à l'aéroport mais je n'avais plus le temps et j'ai dû prendre un taxi camion qui a emprunté la voie rapide payante pour éviter le bouchon de circulation.

Je suis arrivée à destination juste à la bonne heure pour me rapporter au comptoir de Japan Air Lines...alors j'ai dû oublier le magasinage...

Comme je déteste cette activité, je n'ai pas pleuré...ahah! »