« Hué, le 11 janvier 2004
Me voilà rendue à Hué, l’ancienne capitale politique du Vietnam, de 1802 a 1945, sous 13 empereurs de la dynastie Nguyen. Aujourd’hui, la ville est sous la protection de l’Unesco à titre d’héritage mondial.
Comme je suis arrivée vers l’heure du dîner, j’ai eu le temps de faire le tour de l’ancienne citadelle qui a un périmètre de 10 km et qui renferme la "Cité interdite violette" (Forbidden Purple City) que je ne pense pas avoir le temps de visiter, malheureusement. À cause du problème de transport occasionné par le nouvel an
"TÊT".
Demain, j’ai planifié un tour en moto dans les environs, avec un guide privé (6$ pour la journée), le lendemain, j’ai réservé ma place pour une croisière sur la Perfume River (1,65$ dîner inclus...je vous mentionne ces prix au cas où vous croiriez que je suis
"riche"...je serai juste "riche" de connaissances) pour voir quelques-unes des tombes de ces anciens empereurs et ensuite je dois prendre l’autobus pour Hanoi à 17h30. (On arrive le lendemain matin vers 10h00...une longue route).
Je voulais rester pour visiter la citadelle le 14 et prendre le bus de nuit cette journée-là mais il n’y a aucune place libre avant le 21...sauf le soir du 13 (après la croisière).
De plus, je comptais arrêter sur le trajet, à Ninh Binh plus exactement, et me rendre à Tam Coc où l’on retrouve des formations rocheuses semblables à celles que l’on voit dans la Baie d’Halong, mais dans les rizières...c’est censé être magnifique...mais j’aurai le même problème avec l’autobus.
Je ferai donc le tour à Tam Coc, à partir d’Hanoi. Ça fait juste plusieurs heures d’autobus de plus...
Vous n’aurez donc pas de mes nouvelles durant les prochains jours...
Il a plu durant les 3 jours que j’ai passés à Hoi An, je n’ai donc pas loué de vélo.
C’est une ville charmante, un peu trop touristique à mon goût, c’est rempli de boutiques de toutes sortes, beaucoup d’artisanat local très joli. Idéal pour ceux qui aiment magasiner, qui ont de la place dans leurs bagages et qui sont là pour un court séjour.
J’aimais bien ma deuxième chambre d’hôtel à Hoi An...j’y aurais pris racines facilement. Elle était pourtant très, très, très ordinaire et plutôt petite, je ne crois pas que chez nous on lui attribuerait une seule étoile. Mais je ne sais pas pourquoi, je m’y sentais bien.
C’est toujours comme ça...l’envie de s’installer doit faire partie d'une seconde nature...C’est sans doute pour cette raison qu’on a souvent tendance à prendre racines à la mauvaise place ou avec la mauvaise personne...c’est plus fort que nous!!! Et j’en prends conscience grâce à me petite chambre à Hoi An.
Ou alors, si prendre racines ne fait pas partie de nos gènes, peut-être le fait-on par peur, pour parodier le titre du film qui jouait sur HBO hier soir (et dont le contenu n’a aucun rapport avec ce que je vais dire), par
"la somme de toutes nos peurs"...
C’est vrai aussi que ne pas prendre racines demande beaucoup d’énergie: partir, recommencer ailleurs, découvrir une autre ville, apprivoiser un autre quartier, trouver une nouvelle chambre, essayer des nouveaux restos...d’où cette réflexion philosophique, excusez-moi...ahah...
Hier, j’ai posté 250 autres photos chez Christian. Les 10 pellicules que j’ai fait développer ici sont superbes (les couleurs sont très belles, je veux dire), pas les 10 premières que j’ai fait faire à Phnom Penh (Cambodge), dont les couleurs me semblent ternes. Je souhaite cependant que les négatifs soient récupérables...
Ce qui veut dire que je suis allée au bureau de poste. J’avais oublié que j’étais en pays « communiste ». La jeune fille a défait le paquet pour voir ce qu’il contenait...heureusement, son emballage (refait) était encore mieux que le mien.
Pouvoir communiste! Cela implique que les Vietnamiens ne peuvent pas sortir du pays, le gouvernement craignant qu’ils ne restent à l’étranger...Cela implique aussi que les informations sont contrôlées (radio, télé, journaux). Pas pire qu’aux États-Unis, me direz-vous? C’est juste différent! À date, aucun contrôle sur l’Internet, cependant...ahah...
Cela veut aussi dire que les élections (il y en a) sont jouées à l’avance...Selon mon guide, Tuê, il y a deux façons d’émigrer pour les Vietnamiens. La première consiste à avoir un membre de la famille qui ait réussi à s’enfuir (boat people), qui vit dans un autre pays et qui peut les faire venir. Lui, il s’en va au Minnesota dans le courant de l’année car il y a de la famille.
La seconde, consiste à profiter d’un des programmes du gouvernement américain qui doit se sentir coupable de sa guerre au Vietnam...par exemple envers les enfants des soldats américains...?
Bon, je crois que je vous ai retenus suffisamment longtemps aujourd’hui...à suivre...pour moi comme pour vous! »